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DECLARATION DE L’ARAC POUR LE 11 NOVEMBRE 2021
Déclaration de l’ARAC
à l’occasion du 103ème anniversaire de l’Armistice
mettant fin à la guerre 1914-1918
Il y aura 103 ans le 11 novembre 2021 que la guerre de 1914-1918 cessait par la signature d’un armistice entre la France et l’Allemagne avec l’accord du Royaume Uni et des USA.
Cette 1ère guerre mondiale avait éclaté au moment où les puissances colonialistes avaient pratiquement terminé un partage du monde, la guerre cessait du fait de l’accord entre tous les belligérants.
Cette guerre avait coûté 10 millions de morts et 20 millions de blessés et de mutilés.
Tout au long de ces combats les soldats des deux camps montreront leurs désespoirs, leurs refus de cette guerre.
Les commandements français, devant cette colère, pour masquer leurs responsabilités ont convoqué des conseils de guerre qui provoquèrent 2500 condamnations de soldats à être fusillés pour l’exemple dont 639 furent fusillés et les autres déportés.
Aujourd’hui encore, l’ARAC exige la réhabilitation collective de tous ces fusillés pour l’exemple ce qui permettrait de les honorer sur les monuments aux morts de la guerre 1914-1918.
Henri Barbusse, journaliste-écrivain avait dénoncé ce « meurtre collectif » dans son livre « le Feu » prix Goncourt 1916.
En clamant « Plus jamais ça » les combattants, leurs familles, leurs amis et l’ensemble de la population exprimaient une volonté commune.
Des combattants survivants se rassemblèrent et fondèrent leurs associations pour s’opposer au renouvellement de la guerre et obtenir réparation. C’est ainsi que le 17 novembre 1917, avant même la fin du conflit, Henri Barbusse, Paul Vaillant-Couturier, Raymond Lefebvre et Georges Bruyère, tous les quatre combattants, fondèrent l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) contre la guerre pour l’instauration d’une paix durable, pour une vie sociale plus juste, pour la vie démocratique du pays. Ils engagèrent ainsi un combat qui se poursuit encore aujourd’hui.
Dans les années qui ont suivi l’après-guerre, l’ARAC a multiplié ses efforts dans le même sens avec Henri Barbusse et l’écrivain Romain Rolland, son ami, qui se sont battus de concert pour permettre une expression, massive, populaire de la volonté de la paix et de lutte contre la montée du fascisme en Europe.
Ainsi ils réalisèrent deux Rassemblements : un à Amsterdam en 1932 et un à la demande des syndicats ouvriers Salle Pleyel à Paris en 1933 au sein duquel ils sont intervenus contre la guerre impérialiste et le fascisme. Deux rassemblements qui s’unissent pour former le « mouvement Amsterdam-Pleyel » qui compte plus de 4000 comités locaux sur la planète et mena avec l’ARAC des combats intenses pour l’amélioration de la vie sociale, la démocratie, la paix et contre le fascisme.
Pour nous, commémorer le 11 novembre 1918, c’est d’abord agir pour la paix, agir pour faire cesser les conflits, ces combats se poursuivent, menons-les par des actions persévérantes et soutenues appelant sans cesse de nombreux jeunes, femmes et hommes à s’y joindre.
Le 11 novembre 1918 constituait la victoire de la paix et sa commémoration annuelle a gardé depuis cette signification contre la guerre et ses dramatiques conséquences.
L’ARAC qui est née de cette guerre, autrement dit de la volonté de paix des soldats survivants, tient a rappelé qu’elle a vivement protesté et refusé la loi du 28 février 2012 qui fixa au 11 novembre le jour de la commémoration de tous les morts pour la France quel que soit le conflit.
Vouloir confondre les périodes historiques, c’est gommer les spécificités, les raisons de ces engagements, c’est laisser penser que tout se vaut. C’est un obstacle au nécessaire travail de mémoire, c’est nier l’histoire et la construction de notre Nation.
En ce 11 novembre 2021,
A toutes et à tous, rejoignez le combat pour garantir la paix, l’avenir de la planète en dépend.
Jean Jaurès disait en janvier 1914 : « Aujourd’hui, l’affirmation de la Paix est le plus grand des combats », c’est toujours vrai aujourd’hui.
La 77ème cérémonie d’hommage aux fusillés de Souge, ce 24 octobre 2021, marque le 80ème anniversaire de cette première fusillade de masse.
77ème cérémonie d’hommage aux fusillés de Souge.
Le 24 octobre 2021 aura lieu la 77ème cérémonie d’hommage aux fusillés de Souge.
Le camp de Souge est situé en Gironde, sur la commune de Martignas-sur-Jalle, non loin de Bordeaux. Depuis 1845, c’est un camp militaire de 2800 hectares. De 1940 à 1944, les Allemands installent des « enceintes de fusillade » en deux lieux différents.
Le camp de Souge est l’un des principaux sites d’exécution des condamnés à mort et des otages par les Allemands. Après le Mont Valérien il est le deuxième lieu de fusillades en France. C’est un important lieu de mémoire.
La ligne de démarcation coupe la Gironde en deux, et détermine une bande se prolongeant jusqu’à la frontière espagnole. Ainsi Bordeaux, disposant d’un port, d’un aéroport, d’usines d’aviation et d’une poudrerie verra la construction du Mur de l’Atlantique, de la base sous-marine, des mouvements divers de navires de guerre et la présence de forces armées importantes. Bordeaux, étant une base stratégique de premier ordre, sera le lieu d’une répression particulièrement féroce.
Ils furent 256 à tomber sous les balles des pelotons.
Ces fusillades se sont déroulées sur quatre années : deux fusillés en 1940, cinquante et un en1941, quatre-vingt-dix-neuf en 1942, deux en 1943 etcent deux en 1944.
Ces fusillés étaient des hommes dans la fleur de l’âge, enfants, pères, époux. La plupart de ces patriotes étaient des militants communistes ou syndicalistes. Ils avaient été pris comme otages ou arrêtés pour s’être opposés au régime de Vichy et à l’ennemi.
Le 24 octobre 1941, 50 otages extraits du camp de Mérignac et du fort du Hâ à Bordeaux, sont fusillés en représailles de la mort d’un officier allemand.
C’est la première fusillade de masse.
La 77ème cérémonie d’hommage aux fusillés de Souge, ce 24 octobre 2021, marque le 80ème anniversaire de cette première fusillade de masse.
AUJOURD’HUI, L’AFFIRMATION DE LA PAIX EST LE PLUS GRAND DES COMBATS
LE REVEIL DES COMBATTANTS – SEPTEMBRE 2021 –
Déclaration de Paul MARKIDES – Président de l’Association Nationale des Amis d’Henri Barbusse – à propos de la débaptisation de l’avenue Henri Barbusse à Malakoff

Nous venons d’apprendre avec surprise que l’autorité municipale de la ville de MALAKOFF dans les HAUTS DE SEINE à l’intention de débaptiser la rue Henri BARBUSSE pour la nommer Louise MICHEL. Dans les circonstances internationales que nous connaissons aujourd’hui où la Paix est aussi bien en danger en Extrême-Orient, qu’en Europe centrale, en Afrique, en Amérique latine, en Mer de Chine entre autres, que le premier des écrivains combattants de la guerre de 1914-18, prix Goncourt 1916 pour son livre » LE FEU » qui décrit la vie des combattants de cette guerre sur le front soit ainsi mis en en cause, lui qui mena un combat acharné pour la Paix, les libertés et la justice le reste de sa vie.
La preuve de cette action est concrétisée par la fondation commune Henri BARBUSSE-Romain ROLLAND du grand mouvement Amsterdam-Pleyel pour la PAIX et la dénomination de nombreuses artères et édifices publics à son nom. Action reconnue par les 500.000 personnes qui le conduisirent à Paris, à sa dernière demeure, le cimetière du Père Lachaise, face au mur des Fédérés.
Nous respectons et admirons la vie et le combat de Louise MICHEL, mais nous n’acceptons pas qu’ils soient opposés l’un à l’autre, alors que leurs combats rejoignent les mêmes causes : la paix, la justice, les libertés, la culture.
Ainsi que l’écrivait Paul ELUARD » Fleur et fruits de mémoire ont force d’avenir ».
Paul MARKIDES
Président de l’association nationale des Amis d’HENRI BARBUSSE
Apprenons à l’élue EELV qui veut débaptiser l’avenue Henri Barbusse de sa ville, qui est cet illustre Homme.
HOMMAGE A HENRI BARBUSSE – FONTENAY SOUS BOIS
SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2020
de Patrick STAAT, Secrétaire Général de l’ARAC
Henri BARBUSSE, ce nom qui figure sur tant de rues, d’avenues, d’établissements scolaires, de stades de nos villes et de nos villages, c’est d’abord pour ceux qui firent la grande guerre ou qui en entendirent parler par leurs parents, leurs grands-parents, où qui l’ont apprise dans leurs manuels d’histoire, le nom de l’auteur du FEU, le témoignage unique du soldat d’infanterie. Le fantassin qui devint BARBUSSE.
Mais Henri BARBUSSE a été aussi le poète, le romancier, l’essayiste, qui a reflété dans son œuvre les plus profondes angoisses, les plus audacieuses espérances de son siècle, l’auteur de l’ENFER et de CLARTE, le biographe de Zola.
Le Feu, qui est l’œuvre maîtresse de cet écrivain, est le cri de souffrances, d’angoisse et aussi d’espoir de millions d’hommes plongés dans l’enfer d’une guerre faite pour des intérêts qui n’étaient pas les leurs.
Ce cri lancé par Henri BARBUSSE joua un grand rôle dans la prise de conscience des peuples des horreurs et des causes de la guerre, les amenant à se poser des questions sur ce qu’il convient de faire pour en éviter le renouvellement.
Aujourd’hui, prendre appui et réfléchir sur les convictions républicaines d’Henri BARBUSSE, sur la République à laquelle il croyait et qu’il appelait à défendre, c’est alimenter notre réflexion et conforter nos convictions pour le combat que nous menons pour la défense des valeurs républicaines.
Les convictions républicaines de BARBUSSE étaient d’abord fondées sur sa foi en l’homme, sa confiance dans le citoyen.
En novembre 1917, avec Paul Vaillant-Couturier, Georges Bruyère et Raymond Lefebvre, il créé l’ARAC pour s’attaquer aux causes impérialistes de la guerre.
« Les principes républicains sont, de tous côtés, ou trop attaqués, ou trop mal défendus. Il faut veillez sur la République. C’est à vous tous et avant tout qu’incombe ce devoir, survivants de la guerre des hommes contre les oppresseurs ! Nous appelons République la société constituée sur les bases de la réelle souveraineté des peuples, c’est-à-dire sur la logique et la raison, avec tout ce qu’un corps social sagement organisé peut comporter d’égalité, de liberté et de droits pour chacun ; une société qui ne soit pas, ouvertement ou obscurément, conduite par une oligarchie de privilégiés et de parasites, mais illuminée dans tous les coins par le clair intérêt général »
Aujourd’hui encore, les mots de BARBUSSE sonnent juste. Ils sont d’une actualité criante quand un Président de la République et son gouvernement servent les oligarchies financières au détriment du peuple, que les droits et conquis sociaux sont remis en cause.
Le 24 juin 1917, BARBUSSE écrit : « Quand on nous parle du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, du droit des Nations, on n’entend guère par ces mots les peuples eux-mêmes et les nations toutes entières, mais seulement leurs gouvernants et leurs dirigeants ».
Il met l’accent sur la souveraineté des peuples. Il faut voir aussi la lucidité de BARBUSSE dans la volonté de construire une société des Nations, seul moyen d’assurer la paix.
Son combat pour la paix était lié à son combat antifasciste. En août 1933, le Mouvement Amsterdam et le Mouvement Pleyel fusionnent : le Comité Mondial de la lutte contre la guerre et le fascisme est né sous le nom « Amsterdam Pleyel ».
Lors du 1er Congrès International Antifasciste, BARBUSSE dit à propos du fascisme : » Le fascisme ! Organisation créée par la peur et l’argent bourgeois et dirigée avant tout contre le prolétariat de tous les pays avec la complicité de tous les gouvernements. Le but avéré du fascisme ? Détruire par le meurtre et le pillage l’organisation de classe du prolétariat. Dans cette immense vague fasciste de tuerie et de massacre, les révolutionnaires, les communistes sont les premiers frappés. Ils ne sont pas les seuls, certes, mais c’est surtout contre le prolétariat que le fascisme tourne sa rage et c’est aussi le prolétariat qui se trouve contre lui à la pointe du combat. «
Aujourd’hui, dans le monde grandit le risque de guerre, de tensions entre pays. Dans plusieurs pays d’Europe, se renforcent l’extrême-droite, le fascisme.
La commission européenne qui construit avec la complicité de Monsieur MACRON, l’Europe de la concurrence entre les peuples, la concurrence libre et non faussée conduisant partout à la pauvreté, à la misère, permet la progression de l’extrême droite partout en Europe et remet en cause la souveraineté des Nations.
Malgré un pays qui gronde, et devant les mouvements sociaux, les luttes dans un grand nombre d’entreprises, le Président de la République reste sourd et restera jusqu’au bout, le Président des riches.
Restons la France de 1789, de la Commune de Paris, la France des droits de l’Homme et du Citoyen, la France de 1936 et celle du programme National de la Résistance, assise de la politique sociale française.
Chers. Es. Amis.es, chers.es. Camarades, Barbusse nous invite comme au premier jour à être les militants de la pensée, les militants des idées et de la libération humaine.
A nous, par notre action de continuer, comme ces héritiers que nous sommes, à porter cette intelligence.
QUAND UNE ELUE EELV VEUT DEBAPTISER L’AVENUE HENRI BARBUSSE, au conseil municipal du 30/06/21 – Le Président de l’ARAC de Malakoff interpelle La Maire

Nous venons d’apprendre aujourd’hui que le Conseil Municipal du 30 juin prochain aurait à l’ordre du jour le changement de dénomination du boulevard Henri Barbusse, c’est-à-dire le débaptiser. Nous sommes extrêmement surpris de ce projet pour lequel l’ARAC, notre association n’a pas été ni informée, ni consultée, alors qu’Henri Barbusse est un des fondateurs de l’ARAC. De plus, au cours de la période récente nous avons eu l’occasion de travailler avec vos services et les élus délégués : sur la journée nationale de la Résistance, sur le Concours National de la Résistance et de la Déportation et sur le refus de la répression des militants anticolonialistes.., Vos représentants n’étaient pas sans ignorer le projet.
Notre association ne peut accepter ce recul historique qui concerne Henri Barbusse, dont le patronyme a servi de nom de baptême pour ce quartier de Malakoff, nom choisi et voulu par les différentes municipalités ouvrières de notre ville, Barbusse est célébré dans les rues de nombreuses communes françaises. Ce n’est pas un hasard mais la reconnaissance du courage et du rôle historique de cet ardent militant pacifiste.
Barbusse a eu le courage de refuser dès le début de la guerre la boucherie de la première guerre mondiale en écrivant, contre l’ordre établi et les généraux, un livre Le Feu qui a obtenu malgré la censure de guerre le prix Goncourt en 1916. Militant pacifiste qui a combattu dans les tranchées, il a eu l’intelligence de rassembler les combattants et anciens combattants dans le refus de la guerre et de l’idéologie belliciste, dans l’Association Républicaine des Anciens Combattants ARAC dont le mot d’ordre toujours d’actualité est GUERRE A LA GUERRE. Peut-on dans la période que nous vivons, de tensions, de risques de guerre, de maitrise du monde par les plus riches, ignorer l’actualité de ce message ?
Notre association a marqué l’histoire de notre pays, en dénonçant les causes des guerres, dès la première guerre mondiale, et en participant, à cette occasion, à la création du mouvement révolutionnaire français, en combattant la montée du fascisme, en se battant conte le nazisme dans la Résistance, en refusant les guerres coloniales, Vietnam, Algérie, Afrique. Notre association est présente aujourd’hui avec les syndicats et le= mouvement populaire contre la remise en cause des droits sociaux et politiques conquis par nos ainés.
L’ARAC se bat contre la réécriture de l’Histoire que les différents gouvernements de ce début du 21éme siècle veulent imposer, où le combat du peuple de France, de ses syndicats et des partis révolutionnaires, est caricaturé, en le remplaçant par celui de l’armée et de l’ordre établi. Nous savons que la Municipalité de Malakoff veut nous accompagner sur ce terrain mais nous affirmons qu’elle ne peut ignorer que des décisions ont valeur de symbole, et que la décision de débaptiser une rue porte son poids politique, débaptiser et non pas renommer.
Il nous a été indiqué sans que cela ne soit public que la municipalité souhaitait renommer la voie Louise Michel. Comment une ville à direction communiste, pourrait opposer cette femme communarde et révolutionnaire, à cet homme pacifiste et révolutionnaire ? Il doit y avoir une rue Louise Michel à Malakoff
Nous vous demandons instamment de renoncer au projet de changer le nom du Boulevard Henri Barbusse et nous serons rejoints dans ce refus par différentes associations et mouvements que nous tenons informés.
En souhaitant dépasser toute incompréhension, l’ARAC vous transmet, Madame la Maire, ses salutations républicaines.
Jean-Pierre Renaudat, Président de l’ARAC Malakoff
Je vous prie de trouver joint le texte d’hommage à Henri Barbusse prononcé par le secrétaire général de l’ARAC Patrick Staat le 26 septembre 2020